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Pour éviter leur extinction, si on dorlotait les abeilles ?

Dernière mise à jour : 21 juil. 2023

C’est tout l’enjeu du projet « Les dorloteurs d’abeilles », porté par l’entreprise « Un toit pour les abeilles », qui propose à des citoyennes et citoyens de s’occuper d’abeilles solitaires afin de les préserver et de restaurer les populations en chute libre depuis plusieurs décennies. Nous avons rencontré Régine, récente dorloteuse (en appartement !) à La Rochelle. Entretien.



Très investie par sa mission, Régine est intarissable au sujet de ces petites bêtes qu’elle héberge durant quelques semaines au début du printemps : « Ce sont des abeilles sauvages. On les appelle aussi « Osmies », « abeilles solitaires », ou « abeilles maçonnes » du fait de leur capacité à construire leur propre nid pour y pondre leurs oeufs. Et au contraire de sa cousine l’abeille domestique (dite l’abeille mellifère c’est-à-dire à miel), l’abeille solitaire pond ses propres oeufs, elle ne vit pas en colonie, ne produit pas de miel et… ne pique pas. La cohabitation est parfaite ! »



Les abeilles sur le déclin…


Malheureusement, à l’instar de l’abeille domestique, elle est menacée par divers phénomènes : des prédateurs et parasites, l’appauvrissement des sources d’alimentation (due à l’érosion de la biodiversité), la présence de produits chimiques dans l’environnement (en particulier les produits phytomarmaceutiques utilisés en agriculture)… bref, comme les abeilles domestiques, on constate une chute de 80% des populations d’abeilles sauvages en 30 ans. Pourtant, selon l’Anses, 75% de la production alimentaire mondiale dépend en partie du travail discret et indispensable des pollinisateurs (et 90% des espèces végétales à fleurs dépendent uniquement des insectes pollinisateurs pour leur reproduction).


Quelques chiffres...

20 000, c’est le nombre d’espèces d’abeilles sauvages qu’il existe

850, c’est le nombre de ces espèces présentes en France

4 à 6 semaines, c’est l’espérance de vie d’une femelle Osmie (environ 10-12 jours pour les mâles)

250 mètres, c’est le rayon d’action d’une Osmie



« Les dorloteurs d’abeille », comment faire sa part !

Pour tenter d’inverser la tendance, Un toit pour les abeilles - entreprise qui met en relation des particuliers/entreprises et apiculteur·ice·s pour que les premiers financent le travail des seconds afin de préserver les populations d’abeilles - a lancé le projet « Les dorloteurs d’abeilles » en 2022. L’idée ? Proposer aux particuliers qui le souhaitent d’héberger un petit hôtel à abeilles solitaires et ainsi contribuer à faire sa part dans la préservation de cette butineuse.

COMMENT ÇA MARCHE ?

1- Commandez le kit sur le site des dorloteurs à tout moment

2- Recevez votre dorlotoir à installer sur votre balcon ou dans votre jardin, dans un coin fleuri

3- Dès le mois de mars, les abeilles viennent s’installer pour pondre dans votre dorlotoir

4- Les abeilles pondent leurs oeufs qui deviennent des larves puis des cocons. Vous n’avez qu’à observer (grâce aux tubes transparents)

5- À l’automne, vous renvoyez les cocons à l’équipe des Dorloteurs

6- En février, d’autres cocons vous seront renvoyés et une partie des vôtres sera donnée à d’autres dorloteur·euse·s près de chez vous

7- C’est reparti pour un tour !

Pour le reste, Régine vous raconte tout dans son entretien à retrouver plus haut.

Bien sûr, ce n’est qu’une histoire. On imagine qu’il y en a autant que de dorloteuses et dorloteurs d’abeilles.

Près de 8000 en France à cette date !

Alors, elle est pas piquée des hannetons cette initiative ?!


Pour en savoir plus : https://www.lesdorloteurs.fr





Objectifs de développement durable de l'ONU en lien :


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