Le 15 septembre dernier à 17h, sur le parvis de la médiathèque Michel Crépeau, une quarantaine de personnes répondait à l’appel de Marion, consultante en RSE et fondatrice de Rupture Engagée, pour participer au World Cleanup Day dans le quartier des Minimes à La Rochelle. Objectif ? Ramasser les déchets présents sur leur parcours long de 2,5 km entre la médiathèque et la plage des Minimes. Si l’exercice semble peu ragoutant, il est (malheureusement) très nécessaire et le parcours en bordure de chenal avec vue imprenable sur les tours de La Rochelle… une compensation stimulante. Reportage.
Lancé en 2007 en Estonie, le World Cleanup Day est aujourd’hui un événement mondialement repris. En 2022, 190 pays et 15 millions de personnes ont contribué à ramasser des déchets partout dans le monde.
Cette année 2023 en France, ce sont 2 326 opérations de ramassage de déchets qui ont été organisées dont 5 à La Rochelle.
Marcher tout en ramassant des déchets
Marion Martinez, énergique trentenaire et gérante d’une agence de conseil en RSE (responsabilité sociétale des entreprises) est une récidiviste : « J’avais organisé une course de ramassage il y a trois ans. On avait collecté plus de 1000 mégots soit l’équivalent de 3 bouteilles d’un litre et demi et on était qu’une petite vingtaine ». Cette année, près d’une quarantaine de personnes ont répondu à son appel, la plupart des collaborateurs et collaboratrices de structures accompagnées par Marion, et le ramassage se fait… en marchant ! Dans un cadre sublime, sur la rive gauche du chenal qui mène du Vieux-Port de La Rochelle jusqu’à la page des minimes, qui se trouve tout au bout du plus grand port de plaisance d’Europe.
1 mégot
de cigarette pollue jusqu’à
500 litres d’eau
« Ce ne sont peut-être pas nos déchets mais c’est notre planète ! »
Après deux heures de ramassage savamment orchestré (avec des référent·e·s par typologie de déchets : mégots, cartons, verre, plastique, etc.), le verdict tombe : plus de 3000 mégots et près de 10kg de déchets en tout genre collectés. « Beau » butin ! Mais n’est-ce pas une goutte d’eau dans l’océan face à l’immensité des déchets générés et abandonnés dans la nature ? Réponse de Marion, du tac au tac « ce ne sont peut-être pas nos déchets mais c’est notre planète ». Les participantes et participants adhèrent. Et l’essentiel est peut-être ailleurs : « Les gens sont interpellés et curieux de savoir ce qu’on fait, ils nous interrogent et, très vite, nous félicitent pour cette opération », explique Hugo, qui a délaissé les salles de cinéma du Festival de la Fiction pour venir donner un coup de main. Les gens sont donc solidaires et certain·e·s promettent même de s’y mettre « l’année prochaine ». Affaire à suivre : on a noté les noms... ;-)
En tout cas, parole de Catherine, une habituée qui répond toujours présente aux appels de Marion « Il y a quand même beaucoup moins de déchets que les années passées. C’est peut-être le signe qu’il y a une prise de conscience ». Avant de pondérer « il y a beaucoup moins de déchets mais en revanche, toujours autant de mégots ! » Et nous qui pensions qu’il y avait moins de fumeurs…
NOS DÉCHETS EN QUELQUES CHIFFRES
Objectifs de développement durable en lien :
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